Histoire de Pissy

DECOUVERTE DE L’HISTOIRE DE PISSY

 

Pissy, commune située à l’ouest du plateau de l’Amiénois, repose sur une épaisse couche de craie d’origine marine déposée à l’époque secondaire. Cette craie n’apparaît que rarement à la surface et se trouve recouverte presque partout de sédiments tertiaires argile à silex et limons fertile…

  • Population : au dernier recensement 287 habitants.
  • Superficie : 685 ha dont 35 ha de bois.
  • Altitude : la plus haute : 125 m, la plus basse : 91 m.
  • Un peu d’histoire : le village s’appela tour à tour Pisciacum en 751, Piccium en 1146, Pisci en 1248, Pyssi en 1301, pour devenir ensuite Pissy qui vient de « poisson ». Autrefois il a également été appelé Pissy-belle-mare. La population est variable :315h en 751, 3I5 h en 1698, 290 h en 1725, 262 h en 1772 et 80 foyers en 1790.

La Seigneurie de Pissy fut rachetée de multiples fois.  Dans le Tome IV des “Historiens des Gaules” (p. 717) on lit que Pépin, majordome, restitua en 750 Pisciacum au Monastère Saint-Denis avec ses 315 h. Pissy releva ensuite du Vidame de Picquigny. Il fut divisé en deux parties vers 1282 : la première appartenait à la Seigneurie de Saisseval jusqu’en 1734, la seconde appartenait successivement à l’Evêque d’Amiens en 1282, à Jean de Novion de Thièvres en 1295, à Charles de Louvencourt du Saulchay en 1564, à l’Abbaye de Saint-Lucien de Beauvais en 1639, qui la vendit à François de Saisseval déjà cité, Seigneur de la première part.

Sa fille Françoise-Geneviève apporta la Seigneurie par mariage à Jean-François de Chassepot de Beaumont. La famille de Chassepot a conservé la terre jusqu’à nos jours. Dans ses mémoires, un certain Sirnon de Pissy nous rapporte que la politique et les négociations étaient ses talents particuliers, à tel point que le Roi l’envoya en 1142 à Rome, vers le Pape Innocent II, où sa mission lui mérita l’estime des deux puissances.

Des lieux-dits pleins d’histoire et de poésie sont restés au village : les Jeux, le Bois de longue attente, le Hem, le Chemin Notre-Dame, le Moulin Manty, la Louvière.  La vie civile était organisée autour du Bailliage d’Amiens, de l’Intendance de Picardie, et du Grenier de sel d’Amiens. L’organisation ecclésiastique relevait du Diocèse d’ Amiens, du Doyenné de Conty. La paroisse de Pissy fut consacrée à Saint-Fuscien; la moitié d’une neuvième gerbe venant à dîme revenait au Curé.

L’église est en pierres à base de grès est du XVI ème siècle, une tour carrée est surmontée d’un clocher pointu en charpente, couvert d’ardoises. La porte principale est ornée d’une moulure en accolade, l’abside est à trois pans. L’église est soutenue par des contreforts à talus. L’un porte la date de 1742, l’ autre un écusson « deux bars adossés, trois étoiles », qui est de Saisseval. Sur un contrefort de la façade subsiste un cadran solaire. Un larmier gothique entoure l’église contournant les contreforts; les fenêtres sont garnies d’une moulure en archivolte. A l’intérieur, la voûte est en bois, recouvert d’enduit et la corniche est en bois uni, ornée de blochets représentant des têtes humaines.

Le Château en briques et pierres, est du XVII ème siècle, une grille de la même époque est soutenue par deux colonnes et accompagnée d’un saut de loup. Il y a, dans la cour, un colombier en pierres datant de 1681 (voir aussi Château de Pissy, Patrimoine du village et Visite du Château).

  • Les indications radiesthésiques ressenties par un “pendule” révèlent dans le sous-sol une radiation fort nette de failles, galeries, carrières et puits, même comblés, confirmant à Pissy l’extraction d’une craie presque pure qui a permis la fabrication de pierres pour la construction de l’Eglise, du Château, pierres assemblées aussi au torchis des maisons.

LA MOBILISATION DES HABITANTS POUR LEUR PATRIMOINE

 

La valorisation du patrimoine relève d’abord de l’initiative privée car le bâti appartient aux habitants.

  • Classé en mai 1988, le château appartient à la famille Bernard. Elle a l’initiative en matière de rénovation et d’entretien.Les 800 m2 de toiture ont ainsi été refaits.

  • Même hors du périmètre, les habitants respectent le style picard.Ci-dessous, une ferme du XVIII ème siècle restaurée dans les années 1980.

 

CHALET EN 1900

CHALET EN 2003